Tout ce que vous devez savoir pour réussir l’épreuve de maîtrise de savoirs académiques
Bonjour à tous !
Ma grand’tante Sybil (oui, je sais qu’elle vous a manqué) aimait à dire « Forewarned is forearmed » (trad.: un homme averti en vaut deux). Aussi, avant de vous lancer corps et âme dans la première épreuve du capes documentation, mieux vaut que vous sachiez deux ou trois petites choses.
Je vous invite à consulter mon article Rapide coup d’œil sur les épreuves d’admissibilité. Si vous ne l’avez pas encore lu, vous y trouverez le descriptif des épreuves écrites, ainsi que le détail des connaissances attendues par les jurys.
1° Généralités
L’épreuve de maîtrise de savoirs académiques (épreuve 1) se compose de deux parties :
- Une composition que vous rédigerez en vous appuyant sur un texte relevant des SIC,
- Une question se rapportant à l’histoire, aux enjeux et à l’épistémologie de la documentation.
La durée totale de l’épreuve est de 5h.
Le barème n’est pas indiqué dans les rapports de jury, mais il est communément admis que les points se répartissent de la manière suivante : 2/3 pour la composition et 1/3 pour la question. Néanmoins, cette répartition peut changer et d’après certains formateurs, il arrive que la question soit notée sur 8 points. Cette information en tête, vous conviendrez qu’il est tout aussi important de traiter avec qualité la question que la composition.
Chaque année, le rapport des jurys du capes documentation met en avant la qualité rédactionnelle que doivent avoir les copies des candidats. Cette épreuve est un exercice qui permet de démontrer votre capacité à argumenter (même si vous ne connaissez pas parfaitement le sujet) et votre maîtrise de la langue française. Voici la liste des points sur lesquels le rapport du jury attire l’attention:
- Sur l’orthographe : le candidat doit absolument veiller à se relire car un nombre trop important d’erreurs n’est pas acceptable à ce niveau de recrutement et dans ce cas les copies peuvent être lourdement pénalisées. Le jury rappelle que ces éléments font partie de l’évaluation.
- Sur la syntaxe : tout doit être rédigé et chaque phrase doit être correctement structurée. Il est recommandé notamment d’utiliser des connecteurs logiques pour fluidifier son propos.
- Sur le lexique : utilisation d’un vocabulaire précis et varié. Par exemple internet et web ne signifient pas la même chose.
- Sur le registre de langue : éviter des expressions familières ou triviales, comme celles-ci, trouvées dans les copies : « ça vaut le coup », ou « c’est beau de le tenter », éviter aussi les abréviations abusives : « prof doc », « ensgt », « pol doc »,…..
- L’utilisation de sigles répond à une règle : toujours développer à la première utilisation à l’exception d’acronyme d’autorité (par exemple : CNRS).
2° La composition
« La première partie consiste en une composition à partir d’un texte et porte sur un sujet relevant des sciences de l’information et de la communication ».
Première chose à savoir
N’oubliez surtout pas de tenir compte du sujet pour formuler votre problématique !!
Les jurys regrettent que les candidats oublient souvent le sujet et ainsi orientent mal leur travail. De même, ils déplorent que la problématique soit souvent une paraphrase du sujet. Le tout est de trouver un équilibre entre les deux… (bien difficile, je sais et je crois me souvenir que j’ai eu du mal à le faire).
Deuxième chose à savoir
Sur la forme, la composition est similaire à une dissertation. Les jurys attendent de trouver un travail comprenant une introduction, un développement et une conclusion. Mais sur le fond, la composition varie de la dissertation par l’usage fait du texte. Si vous devez parvenir à faire décoller votre composition de ce dernier, vous devez toutefois ne pas oublier d’y faire référence de façon explicite une fois dans chaque partie (je dis bien partie et non sous-partie).
Voici les éléments attendus par les membres du jury :
Introduction |
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Développement | N.B. : organisation en deux ou trois parties
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Conclusion |
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N.B. : Attention également à ne pas réduire le sujet à une dimension –éducative par exemple- en laissant de côté les aspects sociaux, économiques, légaux et politiques.
3° La question
Le nom donné à cette partie est trompeur, puisque l’on attend de vous de rédiger une « mini dissertation » (et oui, vous en avez fini avec la composition que cela repart avec la question).
Enfin… ce n’est pas une dissertation au sens strict du terme, mais votre réponse doit avoir une introduction, un développement et une conclusion. Il s’agit d’un écrit structuré qui permet de :
- Fournir une définition de la notion à questionner,
- Définir l’histoire de cette notion,
- Présenter les enjeux actuels.
Très personnellement, j’ai toujours mis la définition de la notion dans mon introduction, puis je faisais une petite problématique qui me permettait de faire une partie historique et une partie enjeux.
4° Proposition d’organisation
Comme vous avez pu le remarquer, j’ai mis dans les titres des indications de temps. Je ne me souviens plus exactement comment j’avais organisé mon travail, mais je crois me souvenir que je le faisais comme cela :
Composition (3h) |
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Question (2h) |
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5° La clé du succès
N’oubliez pas que les membres du jury sont des êtres humains. Si votre écriture est illisible, que votre copie est pleine de rature et que la rédaction n’est pas aérée… ils auront mal aux yeux et il y a de forte chance que cela impacte votre note. Comme indiqué dans le rapport 2017 du capes documentation : « une copie lisible indique que son auteur a le souci du lecteur, qualité professionnelle attendue ».
De plus, « Quantity is not quality » (trad. : La quantité ne fait pas la qualité). Pas besoin d’écrire des tonnes. Une bonne copie peut être courte (pas trop quand même). En moyenne et selon votre écriture, la composition fait 4 à 5 pages et la question entre 3 et 4 pages.
N’oubliez pas de lire les rapports du jury !
C’est une mine d’or ! Faites comme lui, lisez-le !